Mincir et après ? Malgré une nouvelle silhouette, malgré la victoire sur soi-même, la joie de perdre du poids peut parfois prendre un goût amer. Entre la nécessité d’apprivoiser un corps devenu étranger et l’apparition d’angoisses nouvelles, l’après-régime n’est pas toujours aussi radieux qu’espéré.

N’y a-t-il pas un risque à attendre trop d’un amincissement, notamment un mieux-être qui dépasserait la simple perte de poids ?

Nombreux sont ceux qui pensent en effet que leur perte de poids va aboutir à une réelle transformation, un peu comme la chenille se transforme soudain en papillon. Que maigrir va résoudre tous leurs problèmes : le désamour de soi, les soucis professionnels ou d’argent. C’est d’ailleurs souvent ce qui nous est présenté, avec des discours du type : « maigrissons donc et tout s’arrangera ! ». Mais maigrir ne change pas une personne. La déception est donc forcément à l’arrivée.

Comment faire alors pour que l’amincissement ne conduise tout droit à la désillusion ?

Quand on se fixe un objectif dans la vie, il existe toujours le risque de l’atteindre ! Alors pour éviter toute déception, mieux vaut fonctionner en fonction de valeurs plutôt que d’objectifs. La minceur ne doit pas être un but en soi. Le piège est de la voir comme la ligne d’arrivée alors qu’elle n’est qu’une étape sur le chemin.

Que peut-on entreprendre pour apprivoiser ce corps plus mince ?

Le secret, c’est de bouger, autant pendant l’amincissement qu’après. L’exercice physique est indispensable pour être bien dans son corps et dans sa tête car plus notre corps est immobile, plus il nous semble abstrait. C’est le mouvement qui nous fait prendre conscience de sa réalité. C’est lui aussi qui nous permettra d’habiter notre nouveau corps et d’en prendre réellement possession.

De manière générale, est-il possible d’éviter ce « blues » et la reprise de poids qui lui semble intrinsèquement liée ?

Tout est une question de rythme : plus l’amaigrissement est rapide, plus on sera exposé à une transformation brutale, psychologique comme émotionnelle, à laquelle nous n’aurons pas été préparés. Plus on se sentira dépassé par les résultats. Voilà pourquoi les régimes rapides sont à proscrire.

En revanche, si mincir est l’aboutissement d’un processus de travail sur soi-même, si l’on est à l’écoute de ses sensations alimentaires, si l’on travaille sur ses émotions pour apprendre à mieux les vivre, on va perdre du poids progressivement, tout en intégrant les changements et en se préparant déjà à « l’après ».

Bonne journée David Juncker coach minceur, forme, sport

Source: www.psychologies.com

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