Des effets sur l’âge déjà observés sur le modèle animal
Avant d’être évalué avec cent participants, ce régime appelé « Prolon », mis au point par des scientifiques de l’Institut de longévité à l’Université de Californie du Sud (USC), a été testé sur des souris.
Ce régime est pauvre en calories, sucres et protéines mais riche en bonnes graisses végétales. Il se présente sous forme de soupes de légumes, de barres d’énergie, de thé et de compléments en vitamines correspondant à la consommation, selon les repas, de 770 à 1.100 calories par jour comparativement à une consommation normale de 2.500 calories pour un homme et de 2.000 calories pour une femme.
Cette étude s’appuie sur des observations de longue date chez des vers et des mouches drosophiles notamment, selon lesquelles une forte réduction de la consommation de calories allonge nettement la vie de ces animaux en ralentissant le processus du vieillissement et des maladies liées à l’âge.
Chez les souris, cette formule nutritive a montré une réduction de la fréquence du cancer et des maladies inflammatoires ainsi qu’un allongement de leur espérance de vie.
Un essai sur l’homme, sur 100 participants
Les résultats de l’essai clinique avec cent participants, publiés mercredi dans la revue américaine Science Translational Medicine, indiquent des effets similaires.
Le régime « Prolon » paraît agir également chez les humains sur le processus de vieillissement et réduit les facteurs de risque liés à l’âge comme le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires, notent ces chercheurs. Selon eux, ces effets bénéfiques paraissent résulter d’un accroissement du nombre de cellules souches et de la régénération cellulaire.
Régénération cellulaire, perte de poids et réduction du tour de taille
Les chercheurs ont constaté chez les participants au jeûne simulé une perte de poids de 2,2 kilos en moyenne et une réduction du tour de taille de 3 cm. Ces derniers ont également réduit leur masse de graisse, leur tension artérielle ainsi que leur mauvais cholestérol et la protéine C-réactive, un marqueur d’inflammation.
Pour le Dr Luigi Fontana, professeur de médecine à l’Université Washington à Saint-Louis, qui n’a pas participé à cette étude, « des avancées récentes permettent de mieux comprendre le vieillissement, ouvrant la voie à des interventions pour le retarder, comme le jeûne ».
Source: doctissimo
Étude :Science Translational Medicine